DIA NACIONAL DE FRANÇA
Dos fundos do baú das coisas que não quero deitar fora, tirei uma memória enganada.
Em criança, contaram-me lá em casa que numa das guerras franco-espanholas, os espanhóis tinham entrado pela França dentro e «levado em grande na corneta» (lembro-me perfeitamente desta expressão altamente erudita). Então, numa visita ao campo de batalha, um oficial francês tentava encontrar o seu homólogo espanhol que se batera valerosamente mas a quem, ele, francês, acabara por vencer, até que alguém lhe apontou o altivo espanhol, moribundo…
Il est là, couché sur l'herbe,
Dédaignant, blessé, superbe,
Mais: tinham-me dito que este era um trecho de Victor Hugo.
Passei décadas e décadas à procura da poesia de Hugo. Debalde. Até que apareceu a Internet e seus motores inteligentes de busca. Deixei de procurar pelo nome do Autor e procurei directamente o trecho da poesia.
E encontrei.
Só que não era de Hugo mas sim de Paul Déroulède, não era duma guerra franco-espanhola e sim da franco-prussiana de 1870, o ferido não era um altivo espanhol mas sim um bravo clarim francês e não se tratava duma vitória militar francesa e sim duma derrota.
Tudo errado; tudo finalmente acertado.
E, neste pós 10 de Julho de 2016 no «Stade de France», acho que vale bem para comemorar o 14 juillet:
LE CLAIRON
L'air est pur, la route est large
Le clairon sonne la charge
Les zouaves vont en chantant
Et la haut sur la colline,
Dans la forêt qui domine,
Le Prussien les attend.
Le clairon est un vieux brave
Et lorsque la lutte est grave,
C'est un rude compagnon;
Il a vu mainte bataille
Et porte plus d'une entaille,
Depuis les pieds jusqu'au front
C'est lui qui guide la fête,
Jamais sa fière trompette
N'eut un accent plus vainqueur,
Et de son souffle de flamme,
L'espérance vient à l'âme,
Le courage monte au coeur.
On grimpe, on court, on arrive,
Et la fusillade est vive
Et les Prussiens sont adroits;
Quand enfin le cri se jette:
"En marche! A la baïonette!"
Et l'on entre sous le bois.
A la première décharge,
Le clairon sonnant la charge
Tombe frappé sans recours;
Mais, dans un effort suprême,
Menant le combat quand même,
Le clairon sonne toujours.
Il est là, couché sur l'herbe,
Dédaignant, blessé superbe,
Tout espoir et tout secours;
Et sur sa lèvre sanglante,
Gardant sa trompette ardente,
Il sonne, il sonne toujours.
Et cependant le sang coule,
Mais sa main qui le refoule,
Suspend un instant la mort,
Et de sa note affolée,
Précipitant la mêlée,
Le vieux clairon sonne encor.
Puis, dans la forêt pressée,
Voyant la charge lancée
Et les zouaves bondir,
Alors le clairon s'arrête,
Sa dernière tâche est faite:
Il achève de mourir.
Paul Déroulède (1846-1914) incarna le nationalisme revanchard qui saisit la France au lendemain de la défaite de 1870.
14 de Julho de 2016
Henrique Salles da Fonseca
(pintura de Francisco Gomes de Amorim)